Madagascar Vanilla, Michelin Star and Empress of Spices
From the workshops of Pierre Hermé and Philippe Conticini, to the kitchens of Alain Ducasse, Pierre Gagnaire, Georges Blanc, Anne-Sophie Pic… Madagascar vanilla has visited the best of Michelin stars for decades, as faithful ally of lovers of great flavors and culinary excellence.
Over years of patience and know-how, the aromatic profile of our “terroir vanilla” has been naturally upgraded step by step by generations of Malagasy farmers, much like a Michelangelo artwork. The Herculean achievement of these Malagasy farmers made it possible for Madagascar vanilla to climb to the top worldwide in terms of sales. Fairly nicknamed « the Empress of spices », 8 out of 10 pods of Madagascar vanilla would be sold, and it would be one of the most expensive in the world, in the same way as saffron from Iran.
Thanks to its subtle aromatic opulence, it is served everywhere on the greatest tables in the world, both sweet and savory. The exotic bourbon vanilla from Madagascar (Vanilla planifolia) has conquered the hearts of gourmets and culinary artists, and dominates the global gastronomic scene. “Vanilla already has its great place in the world’s haute cuisine. Which restaurant does not use this product?”, as a matter of course according to local star, Chef Lalaina Ravelomanana of the Marais Restaurant (Antananarivo).
In search of new flavors, Pierre Gagnaire even infuses its leaves. Philippe Conticini uses it in his highly greedy and vanilla dessert: « Grand cru vanille« , while Pierre Hermé sublimates it in one of his essential macaroons « Infiniment vanille de Madagascar« , an ode to the excellence of the Malagasy terroir.
A symbol of luxury and prestige, Madagascar vanilla is also found in the recipes of the most expensive desserts in the world, such as the famous Arnaud Strawberries from Arnaud’s restaurant (United States). The famous dessert, made up of a few strawberries embellished with whipped cream with Madagascar vanilla and a pink diamond of 4.7 carats, is worth 1.4 million dollars!
Great chefs are particularly fond of the fatty, fleshy and well caramelized side of our vanilla. Patrice Noël, Chef of the restaurants of the Melia & INNSIDE group in Luxembourg, uses it as an ingredient in his desserts, but also in his fish dishes with which it goes marvelously well. « You have an extraordinary terroir, maybe thanks to the sun, » says the chef.
Even more beautiful, the pomponne vanilla (Vanilla pompona) of Madagascar stuns in its rarity (0.001% of the national production) and its powerful aroma that emerges once we touch it. After trying vanilla from almost all known origins, « Madagascar pomponne vanilla is exceptional!”, enthuses Nadine Gaillard, Pastry Chef of La Truffe restaurant in Aups (France). “My hands are full of aromas when I handle it, a rare quality that others don’t have, » she says.
She adds that 1.5 g of seeds can be easily extracted from half a pod of this unfamiliar vanilla. “It really looks like sweet black caviar,” says the Chef. Impressive in size, some experts even call it “banana vanilla » or « strawberry vanilla » because of its seeds crunching under the teeth when added to a preparation.
Far from being fully explored, the terroir of Madagascar is still likely to bring more surprises as well as excellences.
La vanille de Madagascar, star du Michelin et impératrice des épices
Des ateliers de Pierre Hermé et de Philippe Conticini, jusqu’aux cuisines d’Alain Ducasse, de Pierre Gagnaire, de Georges Blanc, d’Anne-Sophie Pic… la vanille de Madagascar fréquente depuis des décennies les sommités des étoilés au Michelin, en fidèle alliée des amateurs de grandes saveurs et d’excellence culinaire.
Développé au fil d’années de patience et de savoir-faire, le profil aromatique de notre « vanille terroir » a été naturellement perfectionné pas à pas, telle une toile de Michel-Ange, par des générations d’agriculteurs malgaches. L’exploit herculéen de ces derniers ont hissé la vanille de Madagascar au premier rang mondial, en termes de vente. Surnommée à juste titre « l’impératrice des épices », elle se vendrait à 8 gousses sur 10 et serait l’une des plus chères au monde au même titre que le safran d’Iran.
Sa subtile opulence aromatique lui a permis de se retrouver partout sur les plus grandes tables du monde, autant dans les sucrées que dans les salées. Conquérant le cœur des fins gourmets et des artistes culinaires, l’exotique vanille bourbon de Madagascar (Vanilla planifolia) domine la scène gastronomique mondiale. « La vanille a déjà sa grande place dans la haute gastronomie mondiale. Quel restaurant n’utilise pas ce produit ? », une évidence évoquée par l’étoile locale, le Chef Lalaina Ravelomanana du Marais Restaurant (Antananarivo).
A la recherche de saveurs inédites, Pierre Gagnaire infuse même ses feuilles. Philippe Conticini quant à lui, l’utilise dans son très gourmand et très vanillé entremets : « Grand cru vanille », tandis que Pierre Hermé la sublime dans un de ses incontournables macarons « Infiniment vanille de Madagascar », une ode à l’excellence du terroir malgache.
Symbole de luxe et de prestige, on retrouve également la vanille de Madagascar dans les recettes des desserts les plus chers au monde, comme les fraises du célèbre Arnaud’s restaurant (États-Unis). Avec quelques fraises agrémentées de crème fouettée à la vanille de Madagascar et d’un diamant rose de 4,7 carats, le fameux dessert vaut la bagatelle de 1,4 millions de dollars !
Les grands chefs apprécient notamment le côté gras, charnu et bien caramélisé de notre vanille. Patrice Noël, Chef des restaurants du groupe Melia & INNSIDE au Luxembourg, l’utilise en condiment dans ses desserts mais aussi dans ses plats de poisson avec lesquels elle se marie très bien. « Vous avez un terroir extraordinaire, peut-être grâce au soleil », estime le chef cuisinier.
Plus belle encore, la vanille pomponne (Vanilla pompona) de Madagascar éblouit par sa rareté (0,001% de la production nationale) et son puissant arôme se dégageant dès le toucher. Après avoir essayé de la vanille de presque toutes les origines connues, « la vanille pomponne de Madagascar est exceptionnelle ! », s’extasie Nadine Gaillard, Cheffe pâtissière du restaurant La Truffe à Aups (France). « J’ai les mains pleines d’arômes quand je la manipule, une qualité rare que les autres n’ont pas », raconte-t-elle.
D’après cette dernière, l’on peut facilement tirer 1,5 g de graines avec une demi-gousse de cette vanille insolite. « On dirait vraiment du caviar noir sucré », dit la Cheffe. De taille impressionnante en effet, certains experts la surnomment même « vanille banane » ou « vanille fraise » à cause de ses graines craquant sous les dents lorsqu’on les ajoute à une préparation.
Loin d’être totalement exploré, le terroir de Madagascar réserve encore son lot de surprises et d’excellences …
Le portrait de : Oméga, artisane de Made For A Woman
Du haut de ses 29 ans, Oméga Fidisoa Randrinantenaina (dite Oméga) s’avança d’un air déterminé dans le gigantesque atelier de Made For A Woman, au milieu de ses 300 consœurs. Avec ce regard pétillant d’intelligence qu’elle seule avait le don, elle annonce la couleur en sortant une réplique assez inhabituelle pour une jeune femme de son âge : « ce n’est pas un rêve, mais un objectif », dit-elle en parlant de ce qu’elle voudrait faire plus tard.
Malgré l’amour inconditionnel de ses parents, Oméga a eu une enfance difficile. Faute de moyens, elle a dû arrêter — comme son frère aîné — l’école au collège, à l’instar de beaucoup d’autres filles de son école. Pour aider à subvenir aux besoins de la famille, sa mère l’initia alors au crochet à ses 16 ans. A elles deux, elles arrivaient à prendre assez de linge à coudre ou à crocheter à la maison, et à combler les fins de mois difficiles de toute la famille.
A Madagascar, une grande majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, et de nombreux parents se voient obligés d’introduire leurs enfants très jeunes, dans la vie active. « Avant je gardais de la rancœur envers mes parents, mais en grandissant j’ai fini par les comprendre », racontait Oméga. « J’ai compris à quel point la vie pouvait être parfois difficile. »
« De toute façon l’école ce n’était pas pour moi », se résigna-t-elle avec humour. Oméga était de celles, qui à l’instar d’Einstein, la réussite scolaire ne pouvait cerner toute l’étendue de l’intelligence. Probablement inconsciemment, sa condition lui a forgé une incroyable capacité à s’adapter et lui a permis de réussir là où peu l’aurait fait. En grandissant, la jeune fille devenue femme a acquis une indépendance rare à son âge.
Choisie par Made For A Woman
En 2018, Oméga entendit parler de Made For A Woman, des amies crocheteuses de sa mère, et tenta sa chance, car lassée des petits boulots qui lui permettaient à peine de joindre les deux bouts. En tant qu’entreprise sociale, la marque auditionne ses artisanes non seulement selon leur talent et leur motivation, mais également selon leur situation. Eileen Akbaraly elle-même (la fondatrice) fait visite aux femmes à leurs domiciles pour se faire une idée de leur quotidien difficile, et évaluer leurs besoins.
Comme Oméga, les femmes recueillies par Made For A Woman ont pour la plupart un passé difficile, parfois même violent. Sans éducation et marginalisées par la société, elles ont beaucoup plus de difficulté à trouver des emplois, ces derniers exigeant au minimum un baccalauréat.
En découvrant Oméga, l’entreprise a trouvé sa perle rare : « Oméga, c’est la plus intelligente ! », s’exclamait Eileen en parlant d’elle. Partant de chez elle tous les matin à sept heure pour rejoindre l’atelier, elle s’est vite démarquée par son talent et sa rigueur et fait partie des 22 heureuses élues travaillant toute l’année pour la marque. De plus, chez Made For A Woman, les artisanes sont en partie payées pour le nombre d’heures consacrées à chaque pièce. « J’aime quand il y a plus de boulot car cela veut dire qu’il y a plus d’argent à se faire », dit Oméga.
« En plus j’ai appris de nouvelles technique car avant je ne savais faire que du crochet, aujourd’hui je sais faire des tresses et des macramés ».
Changement de vie
Introduite par la marque au métier exigeant du luxe, Oméga confectionne aujourd’hui de véritables pièces d’œuvre d’art, dont la jet set méditerranéenne raffole. Perfectionniste et avisée, certaines pièces lui prennent parfois cinq jours à confectionner. Motivée comme nulle autre, il lui arrive même de ramener du travail chez elle et de veiller jusqu’à 22 heure du soir ! « Je le fais car je veux mériter la confiance que l’on m’accorde ».;;
Son travail acharné lui a complètement changé la vie. En moins de cinq ans passés chez Made For A Woman, Oméga a récolté les fruits de son dur labeur et a pu accumuler assez d’épargne et acheter un terrain en dehors de la ville. Pour son âge, il s’agit d’un exploit incroyable pour une jeune femme à Madagascar.
De l’or dans les mains, Oméga confectionne de véritables pièces d’œuvre d’art…
S’il y a peu de temps, sa mère avait du remord pour l’avoir fait travailler trop tôt, Oméga est aujourd’hui sa plus grande fierté. La petite fille qui un jour rêvait d’entrer dans la police nationale, a été promue en un temps record au rang de superviseure chez Made For A Woman, mais continue toujours à ramener des sacs à main à confectionner chez elle. « Encore un an à attendre et j’aurais ma propre maison … »
« Si j’ai un message à donner aux autres jeunes de mon âge, je leur dirais que le travail n’est pas un jeu… »
Made For A Woman : mode et luxe éthique et durable
Au même titre que les plus grandes marques de luxe, les créations de Made For A Woman ont récemment été mises à l’honneur durant la dernière « fashion week » de Milan, une grande première pour des articles 100% Made in Madagascar. Il s’agit d’une consécration de plus après le trophée « Best commitment » lors du 74e festival de Cannes, grâce à son documentaire « The Raphia journey ».
Par amour de la mode et de Madagascar, l’île où elle a grandi, Eileen Akbaraly a créé en 2019, Made For A Woman : une marque malgache d’accessoires de luxe en raphia et entièrement faits main. L’une des pièces présentées à la fashion week de Milan est une robe en raphia, rehaussée de soie italienne et de plus de 1000 pierres précieuses, pour un résultat spectaculaire. Elle a nécessité sept semaines de travail par près de 60 artisanes malgaches.
Design-és en Italie, les accessoires en showroom nécessitent plus de trois semaines pour les plus complexes. « Je veux que le monde connaisse la valeur de l’art manuel malgache, parce que c’est très rare de trouver cela ailleurs », explique Eileen.
En tant qu’entreprise sociale, la marque s’est engagée à donner leur chance à des femmes marginalisées par la société, en leur permettant de s’autonomiser dans un environnement équitable et épanouissant. En plus d’être payées à 81% au-dessus du salaire minimum malgache, chacune de ces femmes bénéficie de nombreux avantages tels que des formations en langue, des suivis médicaux, des majorations par production, …
Aujourd’hui, les consommateurs sont plus soucieux de l’origine de ce qu’ils achètent, et cherchent autant l’authenticité que le respect de l’environnement. Chaque création de Made For A Woman est estampillée des portraits de celles qui l’ont confectionnées (avec un code QR à scanner), pour réveiller une émotion chez les consommatrices à travers les histoires de ses courageuses artisanes. « Aujourd’hui les gens veulent acheter pour aider. Et le storytelling plaît beaucoup ». De plus, les produits sont pensés depuis la moindre fibre jusqu’à l’emballage et l’expédition. Le raphia, d’une qualité propre à Madagascar, est produit de façon équitable, le pigment est certifié « AZO free », et l’emballage est fait de papier « Antaimoro » en toute authenticité.
Totalement transparente dans le prix de ses articles, la marque assure à la fois les salaires de ses artisanes, l’achat de raphia éthique jusqu’à quatre fois le prix sur le marché, achète du matériel métallique en Italie pour assurer une durabilité, … Made For A Woman produit également uniquement sur commande dans une optique de « slow fashion », et paie des frais supplémentaires aux compagnies de navigation afin de compenser son empreinte carbone. Le reste des bénéfices est dédié à la communication et au marketing, aux frais de l’atelier (eau, électricité, cantine, etc.).